La sensibilité au bruit, une question d’âge ?

La question que l’on a envie de se poser est : « Notre âge influe-t-il sur notre perception et notre comportement face au bruit ? » En analysant attentivement les résultats de ce sondage, on constate sans surprise que les seniors sont gênés par les nuisances sonores, mais de façon bien plus surprenante, il apparait que les jeunes sont davantage impactés par celles-ci !

Le profil des sondés

Les 1 300 personnes interrogées, comprenant pour rappel 48% d’hommes et 52% de femmes, ont été répertoriées selon 5 tranches d’âge. Les deux premières représentent « les jeunes » avec les 18-24 ans (10%) et les 25-34 ans (15%). Viennent ensuite les 35-49 ans (24%), suivis des 50-64 ans (24%), et pour finir « les seniors » avec les 65 ans et plus (27%).

La question que l’on a envie de se poser est : « Notre âge influe-t-il sur notre perception et notre comportement face au bruit ? » En analysant attentivement les résultats de ce sondage, on constate sans surprise que les seniors sont gênés par les nuisances sonores, mais de façon bien plus surprenante, il apparait que les jeunes sont davantage impactés par celles-ci !

Le bruit, un fléau pour les jeunes ?

De prime abord, on pourrait penser que les jeunes, associés au goût de la fête et des sorties, sont accoutumés à fréquenter des lieux où règne un niveau sonore élevé et sont par conséquent plus enclins à supporter le bruit. Bien au contraire ! Aussi surprenant que cela puisse être, 80% des 18-24 ans affirment fuir les lieux trop bruyants : les restaurants à 75%, les cafés à 55% et les bars à 44%. Il s’avère également qu’ils sont encore plus réfractaires que leurs ainés puisque 71% d’entre eux ont déjà renoncé à entrer dans un établissement pour cette raison et 51% à ne plus y retourner. Une intolérance qui va jusqu’à leur faire quitter les lieux même une fois installés (40%) ou littéralement après avoir passé commande (21%).

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce comportement vis-à-vis du bruit. Tout d’abord, les différentes périodes de confinement ont isolé grand nombre d’étudiants, les coupant du monde et les plongeant dans le silence. Un phénomène qui s’est traduit par une sensibilité plus accrue à l’environnement sonore.

D’autre part, cette population est très sollicitée par les facteurs environnementaux tels que la téléphonie, les réseaux sociaux, la musique… et se retrouve par conséquent plus exposée aux stimulations auditives qui finissent par créer une sorte d’exacerbation.

Des conséquences et des enjeux à considérer.

Autre fait marquant : 82% des 18-24 ans confient avoir déjà souffert d’un effet néfaste lié à une surexposition au bruit. Des conséquences qui impactent principalement la santé, constituant un véritable danger, avec des maux qui se manifestent notamment par des céphalées (67%), une profonde fatigue (57%) et du stress (28%). Les nuisances sonores jouent également sur leur moral allant jusqu’à gâcher un moment de convivialité (51%), provoquer une grande anxiété (24%) ou encore leur faire perdre leurs moyens à un rendez-vous (18,5%). Le problème n’est donc pas à prendre à la légère.